Ce professionnel, que nous les français connaissons mal, s’avère pourtant la clé
de la réussite d’un projet de rénovation. Par contre, le saviez-vous ? Son
intervention n’est obligatoire que pour les projets dont l’emprise au sol ou la
surface au plancher dépasse 170m2. Mais dès que les travaux envisagés touchent à
la structure du bâtiment (planchers, murs, ouvertures) ou à la redistribution de
l’espace, vous avez tout intérêt à vous entourer de ses conseils.
En fait, il observera l’état général du bâti, ses potentialités et vous donnera
une première estimation du budget nécessaire et concevra des plans adaptés à vos
souhaits.
Surtout, il a, tout au long de sa mission, un devoir d’assistance et de conseil
à l’égard du bon client que nous sommes.
En fait, et pour être plus clair dans mes propos, il est tenu de vous éclairer
sur la faisabilité de votre projet, y compris dans ses aspects financiers.
Par contre, à vous de fixer l’étendue de sa mission. L’architecte peut être
chargé de la seule conception du projet, c'est-à-dire de l’établissement des
plans, du choix des solutions techniques et des estimations des coûts. Mais
sachez que vous pouvez également lui confier le suivi de la réalisation complète
des travaux, c'est-à-dire la maîtrise d’ouvre : à savoir dépôt du permis de
construire, appels d’offres, étude des devis, suivi du chantier, coordination
des corps de métier et réception des travaux.
Il faut que vous sachiez aussi, que cette profession est régi par l’ordre des
architectes, qui a défini précisément, dans un contrat type, ce que recouvre une
mission complète. Première phase : la visite du bâtiment, durant laquelle il
vérifie notamment si ses éléments constitutifs sont susceptibles de supporter
des modifications.
Son diagnostic des contraintes techniques et réglementaires donne lieu à la
rédaction d’une étude de faisabilité, portant, selon les travaux projetés, sur
le sol, le sous-sol, la résistance mécanique des fondations, l’état du clos et
du couvert. Et là, seulement si l’agrandissement ou la rénovation sont
réalisables, il passe à la phase deux, avec la rédaction des études
préliminaires et une évaluation du coût de l’opération. En possession de
l’ensemble des documents et de ses conclusions, vous lui faites connaitre vos
observations, puis le budget est définitivement arrêté. C’est à ce moment que
s’ouvre la troisième phase.
A ce stade, l’architecte sélectionne et vous propose
les entreprises par corps de métiers avec lesquelles vous vous engagez, en tant
que maître de l’ouvrage, par des contrats d’entreprise. Il contrôle le chantier
jusqu’à l’achèvement des travaux, puis vous assiste lors de leur réception, et
rédige les procès-verbaux avec la liste des réserves éventuelles.
Enfin, c’est lui qui transmettra à votre mairie la déclaration d’achèvement des
travaux.
J’en viens aux honoraires… Ceux-ci sont libres et le plus souvent, l’architecte
vous demandera un pourcentage sur le coût global des travaux hors taxe, compris
habituellement entre 8% et 15%. Les premiers rendez-vous ne débouchent pas
forcément sur un contrat.
Lorsqu’il visite le bâtiment et vérifie la faisabilité
de votre projet, il vous facture généralement cette prestation à la vacation
horaire, à partir de 75€ de l’heure. Une fois le contrat signé, les honoraires
sont versés au fur et à mesure de l’accomplissement de sa mission, selon un
échéancier précis. Au final, si l’architecte vous coûte de l’argent, il peut
aussi vous en faire économiser : en organisant une véritable concurrence entre
les entreprises, en vérifiant que les matériaux correspondent parfaitement à ce
qui a été prévu au contrat et en s’assurant régulièrement que le calendrier des
travaux est respecté.
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